Comment connaitre l’année de construction d’un immeuble

Bien que la structure et la date de création d’un bâtiment haussmannien ou d’un bâtiment Art Déco soient généralement bien connues, ce n’est pas le cas pour tous les types de construction à Paris. Comment savez-vous si vous regardez une maison Renaissance ou un bâtiment du XVIIIe siècle ? Quelles sont les différences entre un bâtiment des années 1900 et un bâtiment des années 1920 ? Voici cinq conseils qui vous permettront de dater plus facilement les façades de la capitale. Alors vous n’avez qu’à affiner votre œil !

Découvrez où vous êtes à Paris

Cela peut sembler évident, mais savoir où vous êtes à Paris et connaître l’histoire du quartier dans lequel vous vous trouvez est le meilleur atout pour dater d’un bâtiment. Le vieux Paris, le Marais en tête, compte de nombreux bâtiments datant du XVIIIe siècle, tandis que les bâtiments situés dans les arrondissements extérieurs (du 12e au 20e) ont été construits pour la plupart au cours des 150 dernières années. La preuve avec cette carte réalisée par BatiParis qui montre les différentes périodes de construction des bâtiments parisiens . On se rend immédiatement compte que l’on est plus susceptible de tomber sur une façade Renaissance dans une petite ruelle du 4ème arrondissement que dans une grande avenue du 15ème !

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Identifier la projectionEn bleu et violet sont représentés les bâtiments datant d’avant 1914. Plus la couleur se déplace vers le vert clair ou le jaune, plus le bâtiment est récent.

La présence ou l’absence de saillies est l’une des meilleures façons d’estimer la date d’une façade. En effet, les corbellations, très présentes au Moyen Age et à la Renaissance, sont interdites en 1667 pour des raisons de sécurité et de santé. Ce règlement aura cours jusqu’en 1882 , lorsque les saillies sont autorisées à nouveau, à condition qu’elles soient situées à plus de 6 mètres du sol. Par exemple, une façade avec un encorbellement situé à moins de 6 mètres du sol a été érigée avant 1667, tandis qu’une façade avec un grand balcon ou une loggia au-dessus de cette limite était lié à ce jour après 1882.

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Identifier le matériau utiliséL’ Impasse des Arbalétriers, dans le 3ème arrondissement, présente deux maisons encorbellées datées par des historiens vers 1620.

Plâtre, pierre, brique, toutes les maisons ne sont pas construites avec le même matériau et le choix de telle ou telle ressource n’est pas trivial : il reflète très souvent la période de construction du bâtiment.

Plâtre  : avant le 18ème siècle et depuis le milieu du 19ème sièclemaisons du XVIIe siècle. Dans les quartiers les plus importants de Paris, les façades en plâtre sont presque toujours associées aux construites en bois. En effet, à la suite du terrible incendie de 1666 à Londres, Louis XIV impose que toutes les maisons soient recouvertes de plâtre, matériau particulièrement résistant au feu. Dans les anciens villages annexés à Paris en 1860, le plâtre était utilisé comme revêtement et revêtement protecteur pour des bâtiments beaucoup plus récents (XIXe ou XXe siècle).

Le Pierre de Saint-Maximin  : La grande majorité des façades du XIXe siècle et du début du XXe siècle sont en pierre de Saint-Maximindu milieu du XVIIIe siècle au début du XXe siècle. . Cette pierre, tirée des carrières de la commune de Saint-Maximin dans l’Oise, était auparavant réservée aux demeures et monuments prestigieux tels que le Louvre, l’École militaire ou le Palais Bourbon. C’est sous le Second Empire que son utilisation a été étendue aux bâtiments locatifs.

Brique, gravats, fer, céramique, tuiles  : La couleur jaune est typique de la pierre taillée utilisée dans la construction des façades haussmanniennes. le tournant du XXe siècleanciens ouvriers quartiers de Paris. Avant eux, seul le style Louis XIII (17ème siècle) . Les mouvements Art Déco et Art Nouveau n’hésitent pas à utiliser, et surtout à mélanger, divers matériaux tels que la céramique, le carrelage et, bien sûr, le fer. Ce mélange est caractéristique du tournant du XXe siècle, tout comme la brique, qui est largement utilisée dans les correspondait à des matériaux pour des raisons ornementales utilisant la pierre, la brique et l’ardoise.

Sur la gauche, ce bâtiment situé au 8 rue de Prague (12e arr.) est typique des bâtiments bon marché et ouvriers du début du XXe siècle. A droite, la Place Dauphine emblématique du style Louis XIII au XVIIe siècle. Les deux bâtiments utilisent la brique. BétonTrès cher, la pierre coupée a été presque complètement remplacée par du béton dans les et verre : les XXe et XXIe siècles. années 1940-1950. Aujourd’hui, la plupart des constructions sont construites avec ce matériau, ou des gravats, un calcaire plus doux et moins cher que la pierre taillée. Souvent, ils sont recouverts de plâtre et de peinture. Le verre a également une place prédominante.

Levez les yeux sur les toitsLe bâtiment « Le liner » (1934) situé boulevard Victor au 15ème siècle est construit en béton et en plâtre.

A Paris, une terrasse sur le toit indique une vingtième ou Construction du XXIe siècle, un toit à deux versants sur la rue est caractéristique des plus anciennes maisons parisiennes, comme les 11 et 13 de la rue François Miron , un toit en zinc gris clair remonte souvent au XIXe siècle et, enfin, un toit en ardoise gris foncé sera plutôt caractéristique du XVIIIe siècle. siècle bâtiments. Nous expliquons tout cela en détail dans notre article sur la couleur des toits parisiens.

Se rendre à la rue François MironZinc (gris clair) se distingue de l’ardoise (gris foncé). Les toits verts sont en cuivre. © Xavier D’Abrigeon

Cette rue du 4ème arrondissement est un résumé parfait des différents types d’architecture que Paris a connu au fil des siècles. Entre les numéros 2 et 12, nous trouvons un ensemble de bâtiments construits dans les années 1730 et représentatifs de l’architecture en vigueur sous Louis XV  : une façade sobre mais élaborée, des fenêtres incurvées avec des garde-corps en fer forgé soigneusement travaillés et un rez-de-chaussée élevé avec des arcades.

8 rue François Miron A 11 et 13 ans, deux maisons à colombages avec un toit à pignon sur la rue sont découvertes. Construits en 1644, ces deux bâtiments reprennent la structure typique des maisons populaires du Moyen Age.

Au 82, le manoir du président Hénault est emblématique de l’architecture « haut de gamme » du XVIIIe siècle11 et 13 rue François Miron  : une ferronnerie florissante, des sculptures de façades en pierre, une majestueuse porte cochère et de hautes fenêtres.

Enfin, juste en face de ce manoir, il s’agit d’un ensemble de propriété du XIXe siècle entrecoupée de quelques vieilles maisons du XVIIe siècle, reconnaissables par leur étroitesse (nos 31 et 33). Entre-temps, nous aurons traversé quelques bâtiments modernes du XXe siècle (n° 52) et d’autres jolis bâtiments… n’auront pas de difficulté à dater !

Reportons des bâtiments sur la rue François Miron

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Crédit photo de couverture : Vincent Desjardins/Flickr

CyrielleDidier

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