Randonnée à la hourquette d’Ancizan : un joyau des Pyrénées

L’accès au col de la Hourquette d’Ancizan reste autorisé même lors de la transhumance annuelle, contrairement à d’autres itinéraires fermés pour préserver la tranquillité des troupeaux. Chaque année, ce secteur voit une fréquentation en hausse, portée par la diversité de ses sentiers balisés et l’absence de restrictions majeures en dehors des périodes de neige.

Les autorités locales recommandent néanmoins une vigilance accrue en été, période où les risques d’incendies et d’affluence imposent des ajustements, notamment pour le stationnement et la gestion des déchets. Les hébergements à proximité affichent complet dès le printemps, preuve d’un engouement durable pour cette portion des Hautes-Pyrénées.

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La Hourquette d’Ancizan, un passage emblématique des Hautes-Pyrénées

Niché entre les courbes vigoureuses des Pyrénées, le col de la Hourquette d’Ancizan trace une ligne singulière entre la vallée de Campan et la vallée d’Aure. Au carrefour de Bagnères-de-Bigorre et de Payolle, cette ouverture naturelle ne fait pas que joindre deux vallées : elle tisse le lien entre la Bigorre et l’Occitanie toute entière. Ici, le col s’affirme comme un repère : les passionnés de montagne, les bergers et les randonneurs le connaissent par cœur.

Parmi les circuits du secteur, la randonnée du lac d’Arou s’impose. Elle attire marcheurs aguerris et amateurs de balades paisibles, tous séduits par sa réputation.

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  • Durée : 2h30 à 3h00
  • Dénivelé : 260 mètres
  • Longueur : 4 kilomètres
  • Difficulté : facile

Ce parcours traverse prairies et pâturages, guide le regard des estives jusqu’aux crêtes sculptées. En été, le chemin attire la foule : pour respirer pleinement l’atmosphère paisible, mieux vaut s’y aventurer au printemps ou en automne.

Le lac d’Arou repose là-haut, calme, entouré de verdure, offrant une pause bienvenue sous le soleil des hautes altitudes pyrénéennes. Plus qu’une simple randonnée, c’est une plongée dans l’histoire du massif, au cœur des Hautes-Pyrénées. Le col, lui, porte la mémoire d’un territoire où la randonnée partage la scène avec la tradition pastorale, et où chaque vallée raconte une histoire.

Quels itinéraires choisir selon votre niveau et vos envies ?

Depuis la Hourquette d’Ancizan, plusieurs parcours s’offrent à tous les profils. Le circuit du lac d’Arou reste sans conteste le plus accessible : 4 kilomètres, environ trois heures de marche tranquille, 260 mètres de dénivelé. Familles, passionnés de photo ou simples curieux partagent volontiers ce sentier, trouvant chacun, à leur rythme, le juste équilibre entre plaisir de l’effort et contemplation. La période idéale s’étire de mai à novembre : l’été attire la foule, mais les couleurs du printemps ou de l’automne révèlent une autre facette du paysage.

Pour ceux qui souhaitent un peu plus de distance, la randonnée du Plo del Naou séduit par sa boucle de 7 kilomètres, à parcourir en un peu plus de deux heures. Depuis le Col d’Aspin, le sommet du Plo del Naou (1754 m) offre un itinéraire facile, 300 mètres de dénivelé, et surtout une succession de points de vue sur la vallée d’Aure, le lac de Payolle et la silhouette du pic du Midi.

Avant de décider, il faut souligner ce qui fait la force de ces itinéraires : leur accessibilité. Les sentiers s’adaptent aux randonneurs accompagnés de chiens (en laisse), ne présentent ni passages techniques, ni sections vertigineuses. Le balisage, discret mais clair, laisse une grande autonomie. Ici, chacun avance à son rythme, dans une nature intacte où le silence règne et la lumière change à chaque détour.

Préparer sa randonnée : conseils pratiques et astuces locales

Le point de départ ne s’improvise pas. Rejoindre la Hourquette d’Ancizan par Bagnères-de-Bigorre, la vallée de Campan ou le plateau de Payolle permet d’embrasser d’un coup d’œil les paysages ouverts et l’héritage pastoral. La route, sinueuse, dévoile au fil des kilomètres les premiers reliefs puis l’aire de stationnement, suffisante hors saison touristique.

Avant de se lancer, il faut s’équiper. La carte IGN 1748ET reste une alliée précieuse pour repérer les sentiers officiels et découvrir quelques variantes locales parfois méconnues. Les itinéraires du lac d’Arou et du Plo del Naou ne présentent pas de piège technique : chaussures solides, coupe-vent, réserve d’eau et protection solaire suffisent. Les chiens sont les bienvenus, tant qu’ils restent attachés.

Une fois la marche terminée, la convivialité prend le relais. L’auberge La Bergerie à Sainte-Marie-de-Campan propose une halte appréciée, entre hébergement rustique et cuisine du terroir. Au Lac de Payolle, Chez Germaine prolonge l’expérience avec des plats maison. Pour les curieux, la carrière de marbre de Campan-Payolle dévoile un pan méconnu de l’histoire ouvrière locale.

Pour ceux qui aiment agrémenter leur marche d’une touche culturelle, le village de Campan expose ses célèbres Mounaques à chaque fenêtre. Un crochet qui donne à l’itinérance un supplément d’âme, loin de la simple performance sportive.

paysage montagne

Panoramas, faune et ambiance pyrénéenne : ce qui rend la balade inoubliable

Dès les premiers pas sur le sentier de la Hourquette d’Ancizan, le regard s’évade. Les crêtes du Pic du Midi captent la lumière, l’ombre de l’Arbizon découpe l’horizon. L’atmosphère est saisissante : rien ne trouble le calme sinon le pas sur les pierres ou le souffle du vent. Plus loin, la vue se déploie sur la vallée d’Aure et le lac de Payolle, lové dans la végétation. Ici, chaque relief évoque une histoire, chaque vallée porte la trace du temps.

Depuis les hauteurs du Plo del Naou, le panorama s’étire à perte de vue. Le massif de l’Aneto, le Tourmalet et jusque vers les limites du parc national des Pyrénées s’offrent au regard. Troupeaux de vaches ou de chevaux en liberté, marmottes guettant depuis leur rocher, gypaètes planant en silence : la montagne ici vibre d’une vie discrète mais bien réelle.

L’esprit des Pyrénées se retrouve aussi dans les rencontres. Sur les chemins, quelques bergers surveillent leurs bêtes et partagent volontiers une anecdote sur la météo ou le travail des estives. Au village, les Mounaques de Campan rappellent que la montagne s’écrit aussi par la main des hommes. Cette randonnée ne se contente pas de montrer des paysages : elle ancre le marcheur dans une histoire vivante, une identité forgée par la nature et les hommes.

Au retour, il reste le souvenir d’un horizon sans fin, l’impression d’avoir traversé un territoire où la beauté s’inscrit dans la durée. Il n’y a pas de sommet inutile ici, seulement des chemins qui donnent envie de revenir, encore, pour voir la lumière changer et les saisons tourner.

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